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IVG : l’exploit des députés RN qui parviennent à être moins progressistes que les sénateurs LR

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Les élus d’extrême droite sont le groupe parlementaire qui a le moins soutenu la constitutionnalisation de la «liberté garantie» d’accéder à l’IVG, devant la droite sénatoriale.
Marine Le Pen, lundi 4 mars 2024, lors du Congrès réuni à Versailles pour inscrire le droit garanti à l'IVG dans la Constitution. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 mars 2024 à 12h12

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Seulement 72 parlementaires se sont opposés, lundi, à la constitutionnalisation de la «liberté garantie» d’avoir recours à l’IVG, gouttes d’eau dans l’océan de votes pour (780). Parmi ces 72 irréductibles, on trouve bien sûr 50 élus LR : 38 sénateurs de droite (14 autres se sont abstenus et un n’a pas voté) et 12 de leurs collègues députés (quatre autres ayant opté pour l’abstention). Au total, 35,5 % des parlementaires LR n’ont donc pas voté pour cette révision constitutionnelle, pourtant qualifiée «d’excellente nouvelle» par le président du parti, Eric Ciotti.

Du côté des 88 députés RN, on dénombre 11 contre, 20 abstentions et 46 pour ; soit 35,2 % d’élus qui n’ont pas soutenu le texte, à peine une majorité d’entre eux (52,3 %) ayant voté pour. Si l’on resserre les calculs par chambre, les frontistes de l’Assemblée sont bien le groupe ayant le moins approuvé la constitutionnalisation de l’IVG : 59,8 % des sénateurs LR l’ont fait, soit une nette majorité du groupe qui s’est pourtant démené pour contrecarrer le texte ou en minorer la portée. Les lepénistes réussissent donc l’exploit d’être moins p