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Jean-Baptiste Rivoire, un journaliste dans le talon de Bolloré

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Le cas de l’ancien enquêteur de Canal +, rebelle à la mainmise du milliardaire réactionnaire, continue d’empoisonner la vie du groupe audiovisuel.
Jean-Baptiste Rivoire, à Paris le 30 décembre 2021. (Claire Gaby/Libération)
publié le 14 mars 2024 à 7h40

Jean-Baptiste Rivoire est un confrère, parfois un peu parano. Mais tout de même : le mois dernier, le tribunal des prud’hommes l’a condamné à restituer 151 500 euros au groupe piloté d’une main ferme par Vincent Bolloré. Pour non-respect d’une clause de silence figurant noir sur blanc dans son contrat de séparation amiable, signé en février 2021. «Monsieur Rivoire s’engage à s’abstenir de témoigner dans toute affaire impliquant la société, quelle que soit sa nature […]. Il s’interdit tout acte ou propos, écrit ou oral, nuisible à la réputation des sociétés du groupe Canal + Vivendi». Contre le versement de 140 000 euros, les deux parties valident alors un cessez-le-feu. Aux prud’hommes, il était question d’une violation de ce serment à propos de sa participation d’un documentaire diffusé fin 2021 par Reporters sans frontières, intitulé «le Système B». Mais l’audition de la plupart des protagonistes par une commission d’enquête parlementaire lancée par La France insoumise rebat toutes les cartes.

Sur Canal +, Jean-Baptiste Rivoire était l’un des piliers de l’émission Spécial Investigation, mise au placard en 2016 après la prise de contrôle de la chaîne par