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Libération
Sur de bons rails

Jean Castex en route vers l’Agence de financement des infrastructures de transport de France

L’ancien Premier ministre, passionné par les transports, a accepté la proposition d’Emmanuel Macron visant à prendre la tête de cet établissement public qui a pour mission de financer les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales ou portuaires en France.
Jean Castex à l'arrivée du train de nuit Paris-Nice, en mai 2021. (Anne-Christine Poujoulat /AFP)
publié le 7 juillet 2022 à 21h19

Plutôt discret depuis le 16 mai dernier et la démission de son gouvernement, Jean Castex est en passe de retrouver une occupation. Un communiqué de l’Elysée paru jeudi soir annonce que le président de la République, Emmanuel Macron, a proposé de nommer l’ancien Premier ministre président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Le chef de l’Etat «envisage, sur proposition de la Première ministre» Élisabeth Borne, de nommer Jean Castex à ce poste, proposition qui va être soumise à l’avis des commissions parlementaires dédiées, selon les dispositions prévues par la Constitution, a précisé la présidence.

L’AFITF est un établissement public qui a pour mission de financer les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales ou portuaires en France. Son financement est divers puisqu’elle perçoit une part de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), un versement des sociétés concessionnaires d’autoroutes ou encore une part des amendes de radars automatiques. Cette agence est actuellement présidée par Christophe Béchu, nommé lundi ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Chef de bord

Jean Castex, a «accepté» cette proposition en rappelant son «goût ancien et bien ancré pour les transports», notamment les trains. Pendant son bail à Matignon, l’ancien Premier ministre, collectionneur du magazine La Vie du Rail, avait multiplié les inaugurations de petites lignes, les signatures de projets de liaison à grande vitesse, les réouvertures de trains de nuit, allant jusqu’à dormir lui-même dans un Paris-Nice. A cette occasion, l’ancien proche de Nicolas Sarkozy s’était même amusé a jouer au chef de bord en s’adressant aux voyageurs dans une annonce diffusée à l’ensemble des wagons.

Après un peu moins de deux ans à Matignon, Jean Castex avait fait part de son envie de prendre du champ et de quitter la vie politique nationale. Dans la foulée de sa démission, l’ancien chef du gouvernement d’Emmanuel Macron avait suivi la campagne des législatives de loin ne réservant ses rares participations à des réunions de soutiens qu’à des très proches, comme Gabriel Attal. Celui qui, à l’occasion de sa passation de pouvoir avec Elisabeth Borne, avait pointé la nécessite repeindre «[ses] volets et [la] rambarde [de sa maison du Sud ndlr] qui ont pris un coup pendant deux ans», a finalement décidé de rester vivre à Paris et donc de ne pas retrouver son mandat de maire de Prades. Selon le JDD, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée a refusé les privilèges octroyés par son ancienne fonction. A savoir, un garde du corps, un chauffeur et une voiture de fonction.