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Jean-Luc Mélenchon a d’une certaine manière obtenu ce qu’il souhaitait. Le voilà peu ou prou libéré de ses partenaires au sein de la Nupes : ces socialistes, ces écologistes et ces communistes qu’il a ouvertement dit ne pas aimer et qu’objectivement il n’a jamais cessé de mépriser. Artisan inattendu de l’union de la gauche lors des législatives de 2022 – parce qu’il en avait besoin pour espérer remporter ce qu’il avait réussi à vendre comme une forme de troisième tour de la présidentielle – il en a depuis été le méthodique fossoyeur. Presque davantage par tempérament que par stratégie et c’est d’autant plus navrant. Il y a là un funeste constat qui va à l’encontre de l’aspiration unitaire de la majorité des électeurs de gauche.
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Mélenchon n’est pas le seul responsable de cette situation – à laquelle Fabien Roussel ou les socialistes anti-Nupes ont largement contribué en jetant régulièrement de l’huile sur le feu – mais avoir été de nouveau en 2022 l’homme fort de la gauche lui donnait une responsabilité particulière. L’unité ne devait pas être une parenthèse, elle devait être et d’ailleurs elle doit rester le