Vendredi sous le soleil tapant de la fin d’après-midi poitevine, l’auditorium du parc de Blossac où se déroulent les Journées d’été des écologistes est en feu. La candidate féministe à la primaire des écolos Sandrine Rousseau vient de conclure son heure de carte blanche sous les ovations de ses troupes, facilement reconnaissables à leurs foulards rouges à pois blancs. Au pied de la scène, Jean-Marc Governatori, lui aussi prétendant à la désignation du pôle écologiste pour la présidentielle, veste de costume verte sur le dos, attend patiemment son tour. Quelques secondes plus tard, à l’annonce du nom du Niçois, la zone se vide. L’ancien de l’UDF monte alors sur la scène accompagné de quelques sifflets et ne fait face qu’à quelques petites dizaines de militants. Preuve qu’à Poitiers et plus largement dans la famille écolo, Jean-Marc Governatori n’est pas vraiment le bienvenu.
Il faut dire qu’il y a encore quelques semaines, Governatori menait un combat en justice contre les organisateurs de la primaire écolo. Alors que la coprésidente de son parti Cap-21, Corinne Lepage, assurait qu’elle ne pouvait pas s’engager avant la primaire à soutenir celui ou celle qui la remporterait, Europe Ecologie-Les Verts décidait d’exclure du pôle écologiste le petit parti, invalidant ainsi les parrainages recueillis par le Niçois. Finalement,