Comment expliquer le succès de Jean-Marc Jancovici ? Une hypothèse : le coauteur de la bande dessinée le Monde sans fin colle à l’époque, qui n’aime rien tant que les gourous charismatiques et sûrs d’eux-mêmes, gonflés à la sauce YouTube, canal idéal pour produire un discours pointu et divergent, et pour taper sur des décideurs publics et leurs suiveurs médiatiques. Esprit brillant et iconoclaste, l’ingénieur de 60 ans est tout cela à la fois, lui qui se distingue par sa liberté de parole, son goût de la provocation et une confiance en soi qui voisine avec un certain sentiment de supériorité. Ses cours à Mines ParisTech, passionnants et contestables, ont été vus des centaines de milliers de fois en ligne.
Ce que ses fans adorent chez ce spécialiste de l’énergie, formé à l’origine pour faire carrière dans les télécoms, est sa critique acerbe de la classe politique française, répartie par lui en deux catégories : ceux qui ne comprennent rien au changement climatique et ceux qui sont incohérents. A l’écouter, il n’y en a pas beaucoup à sauver et le chef de l’Etat n’en fait pas partie. Peu avant la réélection d’Emmanuel Macron, «Janco» critiquait dans