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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Jean-Marie Le Pen, l’unificateur des extrêmes droites françaises

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Raciste et antirépublicain, Le Pen n’aura pas accédé personnellement au pouvoir. Mais il aura fait beaucoup pour que ses idées y accèdent, pour l’instant partiellement.
Jean-Marie Le Pen à la tribune, à Cannes, le 13 janvier 1990. (Patrick Siccoli/Gamma-Rapho)
publié le 7 janvier 2025 à 14h01

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Jean-Marie Le Pen aura consacré sa vie à tenter de fissurer ce qu’il exécrait le plus, la République. Il avait su trouver le liant pour faire converger, dans un mouvement d’abord essentiellement protestataire, toutes les traditions et tous les courants de l’extrême droite française. En 1972, alors que le général de Gaulle était mort depuis deux ans et que la gauche était en train, trois ans après Mai 1968, de remporter la bataille de l’hégémonie culturelle, une bande d’extrémistes de diverses obédiences (néofascistes du mouvement Occident, antigaullistes pétainistes, anciens combattants de l’Algérie française, intégristes catholiques, poujadistes) confie la direction de leur nouveau mouvement, le Front national, à Jean-Marie Le Pen, ancien député poujadiste, bagarr