Face à l’inflation, le gouvernement et la droite se livrent à des escarmouches répétées, prélude à la bataille automnale du budget. Alors que la hausse des prix continue de grever le portefeuille des ménages, le parti Les Républicains (LR) veut mettre la pression sur l’exécutif sur la question du pouvoir d’achat. «Nous utilisons tous les leviers possibles pour protéger les Français là où c’est possible», a tenté de rassurer mercredi 20 septembre Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à la sortie du Conseil des ministres. Le dernier outil déployé est la vente «à perte» des carburants par les distributeurs, annoncée par la Première ministre samedi. «Nous aurons des résultats tangibles pour les Français, sans subventionner le carburant», a promis Elisabeth Borne au Parisien.

Trois jours plus tard, c’est déjà la douche froide. Les principaux dirigeants de la grande distribution ont annoncé qu’ils ne mettraient pas en œuvre la pratique. «Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ?» a ironisé mardi le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, auprès de l’émission Quotidien. «Si on