De défaite en défaite jusqu’à la victoire, dit un vieux slogan prisé de l’extrême droite. Une méthode Coué bien pratique pour digérer les couleuvres que ne cessent d’avaler depuis une semaine les autoproclamés «patriotes» qui promettaient à la France des Jeux olympiques de Paris catastrophiques. Et qui se retrouvent bien embêtés face à la ferveur populaire d’une ampleur inattendue autour de cet événement. Alors les têtes d’affiche du Rassemblement national et les influenceurs de sa marge radicale ont changé de méthode : de leur poste d’attaque, ils sont passés à celui de la récupération.
La chanteuse Aya Nakamura qui chante lors de la cérémonie d’ouverture ? Une «humiliation du peuple français» tonnait Marine Le Pen en début d’année, quand ses troupes n’avaient pas de mots assez durs pour tancer la «vulgarité» de l’artiste. Raté : la prestation de la chanteuse, accompagnée des musiciens de la Garde républicaine visiblement ravis de cette association, a fait un carton et son interprétation de ses titres phares (Pookie et Djadja) aux paroles savamment