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Trêve ?

JO de Paris 2024 : la gauche veut sa place sur le mont Olympe

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JO Paris 2024dossier
Soucieux de ne pas avoir l’air aigris face à la liesse des JO, les responsables de la gauche font valoir le succès de l’événement et des valeurs portées par leur camp. Une façon aussi de ne pas laisser Emmanuel Macron seul sur le podium.
Anne Hidalgo pour la victoire de Léon Marchand au 400m quatre nages à La Défense Arena de Nanterre, le 28 juillet. (JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE/JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE)
publié le 6 août 2024 à 20h28

Ne leur parlez pas de «récupération». Préférez le mot «héritage». Les Jeux olympiques de Paris ont à peine entamé leur deuxième semaine que, déjà, les responsables politiques se fraient un chemin pour récolter de premiers lauriers : Emmanuel Macron interrompant ses vacances à Brégançon pour être sur la photo avec Teddy Riner ; Gabriel Attal et ses joues bleu-blanc-rouge au club France ; Gérald Darmanin rameutant les caméras dans un commissariat de Saint-Denis pour livrer des chiffres sur la baisse de la délinquance à Paris… Sans parler d’Amélie Oudéa-Castera au milieu des staffs comme si elle faisait partie de la «team France».

La gauche serait-elle en train de se rendre compte que «trêve olympique» ne signifiait pas «trêve politique» ? Et alors qu’elle est, avec les socialistes, à l’origine de cette candidature et que ce sont, en très grande majorité, ses collectivités qui ont préparé son organisation (Paris, la Seine-Saint-Denis, Marseille…), serait-elle en train de passer à côté du «peuple» qui s’enthousiasme pour les performances de Léon Marchand et se prend de passion pour l’escrime, le tir à l’arc ou le basket à trois ? En tout cas, Anne Hidalgo est ressortie mardi dans le Monde pour dire «fuck aux r