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Récidive

Jordan Bardella en remet une couche avec un deuxième bouquin chez Fayard le 29 octobre

Le patron du RN va publier «Ce que veulent les Français», selon le communiqué diffusé ce mercredi 1er octobre par l’éditeur tombé dans les mains de Vincent Bolloré en 2024.

Lancement du premier livre de Jordan Bardella à Paris, le 12 novembre 2024. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
Publié le 01/10/2025 à 19h33

On dit que la pédagogie est un art de la répétition. Un an après la parution d’un premier ouvrage autobiographique en novembre 2024 intitulé Ce que je cherche, le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’apprête à publier la saison 2 le 29 octobre, ont annoncé les éditions Fayard ce mercredi 30 septembre. Avec un titre en anaphore du premier épisode, puisque c’est désormais Ce que veulent les Français. Les ventes seront-elles à la hauteur de ses écrits de l’an passé, écoulés à plus de 200 000 exemplaires à l’occasion d’une grande campagne de signatures partout en France ?

Le chiffre d’affaires de Fayard recule de 28 %

C’est probablement le pari de son éditeur Fayard, tombé dans l’escarcelle du milliardaire catholique conservateur Vincent Bolloré en 2024, à travers sa mainmise sur le groupe Lagardère et le géant de l’édition Hachette. Car en dépit des gros sous générés l’an dernier par les succès en librairie de ses auteurs d’extrême droite, notamment les 226 000 exemplaires du Mémoricide de Philippe de Villiers, la maison a accusé un recul de 28 % de son chiffre d’affaires, selon les informations du média l’Informé. Un premier bilan mitigé pour la nouvelle patronne, Lise Boëll, installée depuis juin 2024.

Celle qu’on surnomme «l’éditrice des réacs» est connue pour avoir publié Eric Zemmour chez Albin Michel, où les cartons de ses essais identitaires ont participé à bâtir une fortune et une notoriété qui lui furent fort utiles pour se lancer en politique.

Le président du parti d’extrême droite Reconquête sort d’ailleurs aussi une nouvelle fournée chez Fayard le 22 octobre, avec un titre qui sonne comme un remix de ses précédents ouvrages, La messe n’est pas dite, suivant de près Je n’ai pas dit mon dernier mot (2023) et La France n’a pas dit son dernier mot (2022). Désireux lui aussi de poursuivre la saga entamée il y a un an, Philippe de Villiers a pour sa part publié une suite dès cette semaine sobrement intitulée Populicide.