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Il maîtrise tous les tics, tous les trucs du débatteur télévisuel, mais la chorégraphie a mal caché l’inculture et le manque de fond de la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, confronté jeudi 23 mai sur France 2 au Premier ministre, Gabriel Attal. La stratégie de banalisation poussée à son maximum donne désormais le sentiment que la belle coquille renferme surtout du vide. L’avantage esthétique de la jeunesse ne dure pas longtemps face au désavantage de l’incompétence évidente, dossier par dossier.
Bardella tente, par un phrasé classique et courtois, de tromper cette impression d’artificialité. Ses répliques de jeune-vieux, son habileté mécanique, ses formules qui paraissent apprises dans un manuel titré «Débat comme un notable», ce sourire Bonisseur de La Bath, ce costard impeccable de commercial efficace, toute cette maîtrise formelle n’avait d’égale que la vacuité du propos.
Ficelles rhétoriques
Jordan Bardella a travesti, évité, contourné et surt