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Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, va lancer son propre mouvement

Le lancement de La France humaine et forte, nouveau mouvement de l’édile socialiste, doit avoir lieu fin septembre. Celui dont le nom a un temps circulé pour Matignon n’exclut rien pour son avenir politique.
Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, lors du discours de Clémentine Autain aux universités d'été socialistes à Blois, le 30 août 2024. (Vincent Loison/1h23)
publié le 5 septembre 2024 à 8h20

Eric Benzekri, paraît-il, écrit l’avenir politique. Dans la Fièvre, la dernière série du scénariste de Baron noir, Sam Berger, l’héroïne, tente de maintenir la cohésion de la nation à travers une équipe de foot. Selon nos informations, Karim Bouamrane, vrai maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a prévu de lancer son mouvement politique, La France humaine et forte, dans le stade de sa ville – le stade Bauer, antre du Red Star –, fin septembre.

«C’est symbolique de son projet : le foot, c’est le vivre ensemble, ça symbolise l’idéal républicain, explique un proche. Il veut parler en positif, d’espoir, d’excellence, de fierté, de démocratisation, d’accès à la culture et au soin ; pas en négatif, de discrimination, de sentiment de honte, de relégation territoriale ou de stigmatisation.» Joint par Libé, Karim Bouamrane n’a pas souhaité commenter mais le socialiste n’exclut rien : ni Matignon ni l’Elysée.

Refus d’apparaître comme un «traître à son camp»

L’événement, initialement prévu le 28 juin, a été reporté à cause de la dissolution. Un été plus tard, Bouamrane est devenu une figure de la gauche, un temps cité comme potentiel Premier ministre. «Ce n’est pas fini, tout est encore possible, dit-il. Lucie Castets avait un chemin, il y en aura d’autres.» Mais le socialiste, qui a été contacté par des conseillers de l’Elysée, précise : à condition d’être soutenu par le Nouveau Front populaire. Pas question d’apparaître comme un «traître à son camp», contrairement à ce que certains ont pu laisser penser.

Invitée aux universités d’été du PS à Blois le 30 août, Clémentine Autain avait attaqué : «L’idée que Cazeneuve ou Bouamrane, ou d’autres, puissent accepter d’être Premier ministre pour non pas assurer la stabilité du pays, mais pour assurer la continuité de la politique d’Emmanuel Macron […], ce n’est pas acceptable.» «J’ai toujours été ultraclair, c’est injuste», déplore-t-il aujourd’hui.