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Elections européennes

Karine, 51 ans, salariée d’une grande surface et abstentionniste : «L’Europe ? On y parle en boucle de problèmes, sans jamais les régler»

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Paroles d'abstentionnistesdossier
A Montpellier, cette célibataire, en arrêt maladie, a voté Jean-Luc Mélenchon en 2022. Pour les européennes, elle n’a pas l’intention de se déplacer. Ses priorités : «Vivre au mieux, faire le bien à ma hauteur, m’occuper de mes amis, prendre soin de mes chats.»
Karine, 51 ans, habite à Montpellier et ne se déplacera pas pour voter aux européennes le 9 juin. (David Richard/Transit pour Libération)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 13 mai 2024 à 9h29

Ils étaient 50 % en 2019. Tout au long de la campagne européenne, Libé donne la parole à cette partie de l’électorat qui n’ira pas aux urnes le 9 juin. Une abstention qui n’a, parfois, rien à voir avec de l’indifférence.

Karine, 51 ans, ne votera plus. Son abstention ne se drape d’aucune stratégie militante, mais découle d’un simple constat : la politique «ne fait rien» pour elle, alors elle ne s’y «intéresse plus». «Je ne vois pas pourquoi je me donnerais la peine de voter pour des gens incapables de défendre mes droits», explique cette Montpelliéraine. Les enjeux des prochaines élections ne la touchent pas davantage : «L’Europe ? On y parle en boucle de problèmes, sans jamais les régler.»

«Nos salaires n’augmentent pas»

Karine raconte avoir toujours rempli son «devoir de citoyenne». Mais depuis la dernière présidentielle, les urnes ont perdu tout attrait pour elle. «En 2022, j’ai donné ma voix à Mélenchon au premier tour<