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Groupuscules

La Cocarde, un syndicat étudiant à cheval entre l’extrême droite radicale et le RN

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L’organisation, qui vient de se doter d’un nouveau président, fraye avec les pires marges de l’extrême droite, tout en fournissant de jeunes cadres au Rassemblement national, qui n’y trouve rien à redire.
Pierre-Romain Thionnet et Edouard Bina. Photo issue du compte Instagram d'Edouard Bina. (DR)
publié le 20 mai 2024 à 9h16
(mis à jour le 21 mai 2024 à 11h44)

Aussi à l’aise en terrasse avec des militants de groupuscules violents qu’au côté du président des jeunes du RN (RNJ). Edouard Bina, 21 ans, est le nouveau patron du syndicat estudiantin la Cocarde, depuis un mois et demi. Un changement dans la continuité pour ce mouvement œcuménique, qui fraye avec les franges radicales tout en servant de réservoir de jeunes militants au parti de Marine Le Pen. Ce en quoi son nouveau chef ne fait pas exception.

Mars 2022 : un groupe de jeunes militants d’extrême droite discute à la terrasse d’un bar de Clermont-Ferrand. Parmi eux, des membres de la section locale de la Cocarde. Mais aussi d’autres du très radical groupuscule «Clermont nationaliste» (devenu «Clermont non conforme»), qui se réclame du nationalisme révolutionnaire mais dont les troupes oscillent entre néonazisme et néofascisme. Le printemps venu, elles assurent régulièrement le service d’ordre du cortège néofasciste parisien du C9M, dont la dernière édition, samedi 15 mai, a encore eu des airs de défilé de chemises noires. En terrasse à Clermont ce jour-là, comme le montre une photo publiée par Streetpress, se trou