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Houle

La colère de Macron face à ses ministres, une menace à peine voilée avant 2022

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Le président de la République a rappelé ses troupes à l’ordre lors d’un Conseil des ministres houleux alors que les esprits s’échauffent à un an des législatives. La course aux investitures est ouverte.
Le président Emmanuel Macron devant le Conseil européen, à Bruxelles, ce jeudi. (John Thys/AP)
publié le 25 juin 2021 à 8h29

Ce n’est pas une petite phrase comme ça, lâchée en préambule d’un Conseil des ministres. Ce n’est pas une simple colère. C’est en fait bien plus que ça. C’est Emmanuel Macron se projetant vers la présidentielle et demandant : est-ce que tout le monde est bien derrière moi ? C’est Emmanuel Macron tentant de tuer dans l’œuf toute tentative de fronde. Parce que, pour certains, il y a des raisons de commencer à douter de leur volonté de partir dans l’aventure Macron 2022 quoi qu’il en coûte.

Les faits ? Mercredi, le chef de l’Etat entre dans une salle du Conseil des ministres en pleine ébullition. Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti viennent de s’écharper, comme l’a raconté Libération. Le second reprochant au premier sa «trahison» pour avoir félicité chaleureusement son «ami» Xavier Bertrand pour son score au premier tour des régionales dans les Hauts-de-France.

Dans un autre coin de la pièce, la ministre du Travail Elisabeth Borne s’est emportée devant la ministre de l’Ecologie Barbara Pompili. En cause, un tweet du mouvement En commun ! co-fondé au sein de LREM par Pompili, se félicitant de la «sage» décision du Conseil d’Etat de suspendre la réforme de l’assurance chômage. «C’