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Libération
Reportage

La crise politique vue de Nice : «C’est toujours pareil, on a voulu y croire et on se retrouve dans une impasse»

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Sur un marché populaire de la ville maralpine, jeudi 29 août, commerçants et flâneurs affichaient dépit ou détachement vis-à-vis des atermoiements d’Emmanuel Macron pour Matignon.
Marché du quartier Saint-Roch à Nice en mars 2020. (Valéry Trillaud/Naturimages)
publié le 30 août 2024 à 7h00

Sur le marché de la place Saint-Roch, dans l’est de Nice, un stand de pan-bagnat est au centre des débats. D’abord sur la recette de ce sandwich niçois, revisitée tant de fois. Ensuite sur l’actualité, sujet inégalé sur le marché jeudi 29 août. «Ça parle beaucoup politique, fait remarquer Sou, la vendeuse. En ce moment, les gens sont en boucle sur le gouvernement, sur Macron. Ils se préoccupent aussi beaucoup des sujets du logement et de la nourriture.» Sou n’est pas qu’une observatrice de la vie politique. Elle aime donner son avis. Elle est intarissable sur l’ISF, les gilets jaunes ou le capitalisme. Alors la crise politique actuelle ne lui fait «pas du tout peur» : «C’est toujours pareil, se résout-elle derrière son tablier grisé. On a voulu y croire, on a voté contre les extrêmes et on se retrouve dans une impasse. Macron a tout bloqué. Il a figé. Et les autres partis se battent tous pour la même place.»

Fin août, le marché Saint-Roch fonctionne au ralenti. Les touristes ne se déplacent pas jusqu’à ce quartier populaire. Les Niçois rentrent à peine de vacances. Alors on cultive la patience. «Macron va bien trouver un Premi