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Libération
Le billet de Thomas Legrand

La dangereuse comédie de la «guerre civile»

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La société tient mieux que ses élites et ceux qui sont censés la représenter. Mieux que le spectacle d’une France cataclysmique, apocalyptique, à feu et a sang qu’en donnent les noircisseurs quotidiens de droite, d’extrême droite et leur relais médiatiques.
Lors de la minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, à l'Assemblée nationale mardi. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 30 avril 2025 à 10h38
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Oui, il fallait, mardi après-midi en ouverture de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, que les députés fassent une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard. La droite et l’extrême droite ne se sont pas associées à cette initiative tardive et prise, sous la pression de la gauche, par Yaël Braun-Pivet. Il fallait cette minute de recueillement parce qu’il y en a eu tant d’autres avant, pour tant d’autres victimes d’assassinats. Avant cela, oui, il aurait fallu que le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se précipitent sur le lieu du drame avant même que l’on sache quoi que ce soit des