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Les appels à l’union de la gauche fleurissent à deux ans de la présidentielle de 2027, mais une autre échéance se prépare plus discrètement. Dans les états-majors et dans toutes les villes, les municipales de 2026 sont dans toutes les têtes. Alors que beaucoup plaident pour des accords locaux, au cas par cas, avec des périmètres d’union qui pourraient varier, les insoumis, eux, préfèrent un accord national. Selon nos informations, la direction du mouvement a proposé aux écologistes un accord qui laisserait aux Verts la tête de liste partout en échange de leur soutien à Montpellier, Toulouse et Roubaix.

Depuis des mois, les cadres insoumis, qui veulent contenir les socialistes, ne cachent pas leur volonté de sceller des alliances avec Marine Tondelier. «Paul Vannier [le responsable des élections à LFI, ndlr] a dit aux écolos que s’ils refusaient, il y aurait des listes contre eux», raconte un insoumis. Problème : les règles internes des écologistes stipulent que les stratégies municipales doivent être décidées au niveau local.

Selon nos informations, la direction écologiste réfléchirait à voter une suspension de leur règlement, qui leur permettrait de mener des discussions avec leurs homologues de gauche au niveau national. «Au congrès, on a dit qu’on irait chercher localement les unions les plus larges possible et on travaille à une motion qui décline ça, répond-on au sein de la direction. Il n’est pas question de changement des règles, les discussions se feront avec les secrétaires régionaux.» «On va proposer de mandater la direction pour faire les négociations et selon le résultat des négociations on suspendrait le règlement», explique pourtant une source interne chez les Ecologistes. Rien n’indique pour autant à ce stade que cette suspension déboucherait sur une alliance avec les insoumis. Accord qui mènerait à un affrontement avec les socialistes alors même qu’une candidature de rassemblement est en jeu pour la présidentielle.