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Libération
Le billet de Thomas Legrand

La diabolisation du FN à cause de simples «maladresses» ? Jordan Bardella assume encore Jean-Marie Le Pen

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Dans une interview ultra complaisante au «JDD», le jeune président du Rassemblement national évoque de simples «maladresses» pour expliquer la «diabolisation» dont a fait preuve son parti fondé notamment par d’anciens nostalgiques du Troisième Reich.
Jordan Bardella au côté de Marine Le Pen, à Paris le 6 octobre 2022. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 novembre 2024 à 17h38

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Dans un exercice d’économie circulaire de la bollosphère, le jeune prodige de l’extrême droite française a répondu, à l’occasion de la sortie de son livre Ce que je cherche (éd. Fayard-Bolloré), au feu roulant des questions des publireporters du Journal du dimanche-Bolloré. Questions que l’on pourrait résumer, en substance, ainsi : «Comment faites-vous pour avoir à ce point toujours raison ?» L’interview publicitaire est truffée de formules ciselées certainement – ces choses-là se voient – de concert entre les journalistes et le politique.

Bodybuilder

Jugez plutôt cette phrase extraordinaire d’un homme qui souffre mais qui se sacrifie pour son pays : «Parler de moi et me livrer sont des exercices difficiles, je suis naturellement réservé», dit le tiktokeur frénétique. On dirait un bodybuilder qui dirait «franchement, je ne me soucie pas de mon aspect physique». Mais, dans cet entretien-pommade dans lequel (soulignons au passage qu’aucune question sur l’élection de Donald Trump n’y figure) se trouve une phrase qui répond de façon limpide à la