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Libération
Le billet de Thomas Legrand

La droite se réconcilie avec la CEDH : merci Paul Bismuth !

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Après s’en être pris, à plusieurs reprises, à la Cour qui siège à Strasbourg et garantit les libertés individuelles, Nicolas Sarkozy cherche son salut auprès de cette justice supranationale que son camp pourfend de plus en plus. Un comble.
L'ancien président Nicolas Sarkozy au congrès de l'Ordre national des experts comptables, à Bordeaux, le 8 octobre 2021. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 19 décembre 2024 à 15h36

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Parmi les pays signataires de la Convention européenne des droits de l’homme, la France n’est pas – et de loin – la plus condamnée. Mais depuis la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 – qui a vu la droite rivaliser de démagogie sécuritaire avec le Rassemblement national – les critiques venues du parti Les Républicains (LR) ont fusé à chaque fois que notre pays s’est vu reprocher une politique publique ou une décision de justice par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Les participants à la primaire de la droite de 2016 s’en sont pris, pour la première fois à ce point, aux jugements et avis en général de la cour qui siège à Strasbourg, chargée de veiller au respect des grands principes démocratiques par sa quarantaine d’Etats signataires, en promettant d’y mettre bon ordre.

En 2016, donc, alors que Nicolas Sarkozy concourait au sein de la primaire