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Libre-échange

UE-Canada : le Sénat rejette l’accord du Ceta, un camouflet pour le gouvernement

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A l’occasion d’une niche parlementaire des communistes ce jeudi 21 mars, droite et gauche ont voté contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Mais les règles qui s’appliquent provisoirement depuis 2017 devraient continuer de s’appliquer.
Au Sénat lors du vote du projet de loi immigration et intégration, le 14 novembre 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 20 mars 2024 à 14h57
(mis à jour le 21 mars 2024 à 16h31)

Puisque les macronistes se prétendent «ni de gauche ni de droite», le moyen le plus sûr de les faire galérer reste encore une alliance de circonstance entre la gauche et la droite. Et c’est précisément ce qui s’est passé ce jeudi 21 mars au Sénat. Gauches et droites se sont unies pour rejeter, à l’occasion d’une niche communiste, la ratification du traité de libre-échange avec le Canada (Ceta) : 243 voix pour, 26 contre. L’objectif des sénateurs étant de bloquer un texte qui régule - depuis 2017 - les échanges commerciaux entre l’UE et Ottawa, adopté par les députés en 2019. «Alors que la droite était divisée et que les macronistes ont tenté de faire obstruction pour empêcher le Sénat de le voter, les groupes de gauche ont permis de faire échouer le texte», ont réagi les socialistes dans la foulée du vote au Palais du Luxembourg. «Cinq ans après le vote de l’Assemblée nationale, le Sénat a pu enfin s’exprimer sur cet accord dont les bénéfices ne sont toujours pas avérés mais dont nous savons qu’il remettra en cause, s’il continuait à être appliqué, notre modèle agricole», ont embrayé les communistes.

Depuis le passage ric-rac au Palais-Bourbon (à 53 voix près), et des débats houleux, l’exécutif n’avait jamais mis le scrutin à l’age