Il a fini par monter à bord du «Titanic», comme il nommait ce pouvoir macroniste qui, croyait-il, finirait par sombrer après avoir avalé la droite en 2017. Emmanuel Macron ? «L’image, la marque est abîmée», lâchait Othman Nasrou en pleine campagne des européennes, persuadé que le chef de l’Etat n’avait qu’un seul but, «tuer» ce qu’il reste du parti Les Républicains (LR). «La nomination de Michel Barnier à Matignon a tout changé, convient aujourd’hui le nouveau secrétaire d’Etat chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations. Notre responsabilité était de l’aider.»
Homophobie, racisme, antisémitisme… Son portefeuille brasse large, sur des champs minés du débat public, entre croisades réactionnaires contre le «wokisme» et crispations identitaires, le tout dans les phares des médias Bolloré. Quatre jours après sa nomination, c’est pourtant sur le plateau de CNews que Nasrou, 37 ans, donne sa première interview, sans rien annoncer. Chargé de lutter contre les discriminations dans un gouvernement penchant à droite toute, l’ancien porte-parole de Valérie Pécresse pendant la présidentielle de 2022 est à l’aise dans ses baskets. Sa feuille de