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S’ils ont présenté mercredi 6 mars quelques invités surprises, les insoumis ont finalement échoué à rallier l’économiste Julia Cagé, un temps citée pour intégrer la liste LFI aux européennes. «Elle voulait la tête de liste ou rien», affirme un cadre mélenchoniste. Contactée par Libé, l’autrice, avec Thomas Piketty, d’Une histoire du conflit politique explique au contraire «avoir dit non à plusieurs reprises».

En septembre, juste avant un débat organisé à l’Institut La Boétie à l’occasion de la sortie de son livre, elle déjeune une première fois avec Jean-Luc Mélenchon. «Il m’a demandé si ça m’intéressait de m’engager, raconte-t-elle. J’ai dit pourquoi pas dans le cadre d’une logique d’union de la gauche, donc avec une tête de liste qui ne soit pas Insoumise, que ce soit moi ou quelqu’un d’autre.» En décembre, elle revoit Jean-Luc Mélenchon à la demande du candidat à la présidentielle et lui répète la même chose : «La tête de liste ne peut pas être Manon Aubry [finalement redésignée, ndlr], même si je n’ai absolument rien contre elle.»

Suivront deux rendez-vous avec l’eurodéputée LFI qui n’aboutiront pas. «J’aurais pu m’engager à une place non-éligible, mais je voulais une configuration qui ressemble à la Nupes, pas dirigée par LFI», explique à Libé celle qui pointe, comme d’autres, «un problème de démocratie interne dans ce mouvement».