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Analyse

La France insoumise veut mettre le NFP sur pause

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Sitôt la motion de censure sur le projet de budget rejetée, mercredi 5 janvier, LFI a décrété «l’interruption» du Nouveau Front populaire, ouvrant une nouvelle étape à gauche, avec la présidentielle en ligne de mire.
Les insoumis Manuel Bompard et Mathilde Panot, le 5 février à l’Assemblée nationale. (Albert Facelly/Libération)
par Charlotte Belaïch et photos Albert Facelly
publié le 5 février 2025 à 19h25

«Interruption.» A l’issue de l’échec de la première motion de censure déposée par les insoumis en réaction aux deux 49.3 dégainés par François Bayrou pour faire adopter les textes budgétaires, les troupes de Jean-Luc Mélenchon ont décrété l’arrêt du Nouveau Front populaire (NFP), pointant le Parti socialiste comme responsable de cette nouvelle donne à gauche. L’alliance contractée pour les législatives anticipées de 2024 «ne peut pas réunir à la fois des forces d’opposition unies contre le gouvernement et l’un de ses soutiens, écrivent-ils dans un communiqué dégainé dès les résultats du vote affichés à l’Assemblée. Sa suite dans sa forme actuelle dépend donc entièrement du fait que le Parti socialiste revienne dans l’opposition». Dans ce même texte, les dirigeants de LFI annoncent vouloir «poursuivre» avec les communistes et les écologistes «sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition au macronisme» et leur proposent une «rencontre».

«Le Front populaire continuera à exister tant qu’il y aura la volonté de battre l’extrême droite», leur a répondu Olivier Faure, en fin de journée sur BFM TV. Pour le premier secrétaire du PS, ces déclarations de LFI ne sont rien d’autre qu’un «numéro de claquettes». Député LFI du