François Ruffin l’admet volontiers régulièrement. Tout aspirant candidat à la présidentielle qu’il est, il ne maîtrise pas encore tous les sujets. En revanche, s’il y a un thème sur lequel le député de la Somme se sent à l’aise, ce sont les questions de libre-échange et de protectionnisme. Alors, forcément, depuis les annonces du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane à de nombreux pays, synonyme de début d’une guerre commerciale, voilà l’ancien journaliste – qui parfois peut rester plusieurs semaines sans intervenir dans les médias – bien bavard. «On change d’époque», a-t-il affirmé mercredi 9 avril sur France Inter. Selon lui, «le temps où c’était concurrence, croissance, mondialisation qui fonctionnaient à tire-larigot et que ça formait le cadre duquel on ne pouvait pas sortir» est désormais révolu. Face à l’offensive de Trump, deux choix se présentent à la France et à l’Union européenne aujourd’hui pour Ruffin. Soit celui «de faire du massage cardiaque au libre-échange» pour que le système en place perdure, soit celui de changer de logiciel pour aller vers du protectionnisme.
Guerre commerciale
La gauche française assume son propre «protectionnisme» face à celui de Donald Trump
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Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 10 avril 2025. (Nathan Howard/Reuters)
par Sacha Nelken
publié le 12 avril 2025 à 17h52
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