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Libération
Guerre commerciale

La gauche française assume son propre «protectionnisme» face à celui de Donald Trump

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Des insoumis aux socialistes, la politique agressive du président américain en matière commerciale est l’occasion de se différencier en poussant ses propres concepts de «protectionnisme solidaire» ou de «souverainisme européen». Illustration, malgré leurs divergences, des rapprochements en la matière depuis vingt ans.
Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 10 avril 2025. (Nathan Howard/Reuters)
publié le 12 avril 2025 à 17h52

François Ruffin l’admet volontiers régulièrement. Tout aspirant candidat à la présidentielle qu’il est, il ne maîtrise pas encore tous les sujets. En revanche, s’il y a un thème sur lequel le député de la Somme se sent à l’aise, ce sont les questions de libre-échange et de protectionnisme. Alors, forcément, depuis les annonces du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane à de nombreux pays, synonyme de début d’une guerre commerciale, voilà l’ancien journaliste – qui parfois peut rester plusieurs semaines sans intervenir dans les médias – bien bavard. «On change d’époque», a-t-il affirmé mercredi 9 avril sur France Inter. Selon lui, «le temps où c’était concurrence, croissance, mondialisation qui fonctionnaient à tire-larigot et que ça formait le cadre duquel on ne pouvait pas sortir» est désormais révolu. Face à l’offensive de Trump, deux choix se présentent à la France et à l’Union européenne aujourd’hui pour Ruffin. Soit celui «de faire du massage cardiaque au libre-échange» pour que le système en place perdure, soit celui de changer de logiciel pour aller vers du protectionnisme.