Officiellement, personne n’y croit – surtout lorsqu’ils annoncent des mauvaises nouvelles – mais tout le monde les regarde minutieusement. Les sondages mènent la danse. Ils indiquent les flops et les champions. Aujourd’hui, les gauches nagent dans le petit bain. Pas une tête ne s’approche du podium de la présidentielle et encore moins de la finale. Le grand flip ne s’arrête pas là. Les candidats de gauche – contrairement à ceux de droite – risquent la défaite en cas de duel face à l’extrême droite.
Suicide collectif
A un an de l’élection, selon une étude de l’Ifop parue dans le Journal du dimanche, Marine Le Pen serait au coude à coude dans un second tour face à Anne Hidalgo mais elle obtiendrait 53 % face à Yannick Jadot et 60 % contre Jean-Luc Mélenchon. Une catastrophe. Un grand toboggan sans fin. Les classes populaires et les ouvriers regardent (en majorité) ailleurs. Ils ne s’y retrouvent plus. C’est quoi, aujourd’hui, être de gauche ? C’est quoi la différence avec la droite ? Les mots et les expressions se perdent. Des socialistes accusent les insoumis – et parfois les écologistes – de complicité avec les islamistes. Des insoumis classent les socialistes dans le camp de l’extrême droite. Les adversaires se marrent en guettant le suicide collectif.
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A la tombée des sondages, les gauches ne s’étonnent même plus : elles restent au fond de la classe, entre elles, en train de se taper dessus pour se (re)faire la cerise sur le dos du voisin. Plus tragique encore, elles se comparent