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Libération
Le billet de Thomas Legrand

La gauche tente-t-elle de désigner un faux Premier ministre pour préparer une vraie présidentielle ?

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Les responsables du Nouveau Front populaire trahissent, par leurs négociations opaques et boutiquières, le souffle grâce auquel ils sont en position de saisir les manettes du pouvoir. Ce qui se déroule, en ce moment devant nos yeux affligés, c’est le choix d’un Premier ministre de vitrine, une bataille d’appareils en vue de la prochaine présidentielle.
Les leaders du Nouveau Front populaire à la Maison de la Chimie, le 14 juin. (Amaury Cornu/Amaury Cornu)
publié le 15 juillet 2024 à 7h07

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Le Nouveau Front populaire serait-il une caricature, non pas de la glorieuse alliance de 1936 mais des petits arrangements partidaires de la «Chambre» de la IVe République ? Quand il s’agit de s’opposer à l’extrême droite, les gauches sont toujours au rendez-vous. Elles sont là, de François Hollande à Olivier Besancenot. C’est un réflexe historique, une loi d’airain pour le salut de la République depuis le XIXe siècle. Mais lorsqu’il s’agit de gouverner, de se coltiner les réalités économiques, sociales et politiques du pays, quand il est temps d’offrir un imaginaire commun et des solutions élaborées et négociées, les gauches, peuvent parfois se poser d