Cette fois, ça y est. Après avoir été maintes fois reporté, le projet de loi immigration arrive ce lundi 27 novembre à l’Assemblée nationale. D’abord pour une semaine d’examen en commission, puis à partir du 11 décembre pour de longues séances dans l’hémicycle. La séquence s’annonce intense pour les députés. Et notamment pour ceux de gauche, accusés de laxisme et d’angélisme par la droite et l’extrême droite à chaque fois que les débats sur la question migratoire se présentent. «Ça va être un combat âpre», considère le député socialiste Boris Vallaud, chef de file de son groupe sur le texte. Une bataille difficile, mais importante. «C’est une lutte centrale des vingt prochaines années au vu de l’instabilité diplomatique et du réchauffement climatique qui vont entraîner des déplacements de populations, poursuit l’écologiste Benjamin Lucas. Après les retraites, c’est le deuxième gros texte du quinquennat.»
Pour l’examen de ce nouveau projet de loi consacré à l’immigration – le vingt-neuvième depuis 1980 – la gauche n’a donc pas l’intention de regarder la droite et l’extrême droite se lancer dans une surenchère droitière sans rien dire. «On le sait, nous allons assister à une course de vitesse entre celui qui va être le plus raciste et le plus xénophobe», prédit la députée Elisa Martin (LFI). Face à