Sans surprise, l’illusion d’une campagne européenne sans heurts entre camarades de gauche a rapidement volé en éclat. Cette semaine, insoumis et socialistes ont une nouvelle fois prouvé que, malgré une parenthèse d’un peu plus d’un an nommée Nupes, et désormais refermée, les rapports restent toujours aussi conflictuels entre roses et rouges. Cette fois, c’est sur l’Ukraine que les anciens partenaires ont échangé des amabilités sur les réseaux sociaux, en début de semaine. Tout est parti d’une interview sur BFM de la tête de liste du Parti socialiste, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. Ce soutien inconditionnel à la cause ukrainienne a affirmé que, vu la situation sur le front, «la France devrait être totalement passée en économie de guerre» . Ajoutant : «Ce qui est absolument fou, c’est que ça fait deux ans que cette guerre a commencé. […] on n’a toujours pas augmenté nos capacités de production.»
Les insoumis ne sont pas de cet avis, et l’ont aussitôt fait savoir à Glucksmann, par ailleurs critique régulier du mouvement mélenchoniste. Lundi, le député LFI Eric Coquerel apostrophe Olivier Faure sur X pour lui demander si c’est bien ce «va-t-en guerre» qui va mener la liste du PS pour le scrutin prévu le 9 juin prochain. Puis le coordinateur de