A quelques jours du sommet de l’Amazonie, organisé du 8 au 9 août à Belém, au Brésil, pour préserver le «poumon vert de la planète», le président de la collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, s’étonnait de «ne pas avoir été mis au courant par le ministère ni associé à ce sommet». Etrange mais bien réel. Pour Davy Rimane, député de la deuxième circonscription de Guyane et membre de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), ce silence est emblématique du comportement du gouvernement : «Nous ne sommes pas écoutés comme il le faudrait.» Recouvert à 90 % par la forêt amazonienne, le territoire a pourtant tout intérêt à voir sa voix portée à Belém, insiste l’élu guyanais : «La préservation de la forêt est importante pour l’équilibre environnemental. Il faut que tout le monde y travaille.»
«La parole de la France ne peut pas être crédible à l’international»
Alors qu’il était personnellement invité par le président brésilien Lula, l’absence d’Emmanuel Macron – remplacé par Brigitte Collet, l’ambassadrice de France au Brésil – n’a pas manqué de susciter le regret des autorités brésiliennes et d’agacer les élus. Alors que le président Lula a promis que ce sommet aboutirait à doter pour la première fois le sous-continent d’une «politique commune pour l’Amazonie», Jean-Victor Castor (GDR), député d