Faire feu de tout bois contre La France insoumise, Gérald Darmanin sait y faire. En déplacement mardi 17 octobre à Créteil auprès de la communauté juive du Val-de-Marne, le ministre de l’Intérieur leur a témoigné de son soutien après les attentats perpétrés par le Hamas contre Israël le 7 octobre. Et il en a profité pour cibler les insoumis : «La haine du juif et la haine du flic se rejoignent. Pas par conviction mais par calcul électoral», a-t-il déclaré, suscitant les applaudissements de l’auditoire. Mais également l’indignation de la gauche, qui a fustigé une position caricaturale : «Honte d’un gouvernement français qui invente des polémiques intérieures au lieu d’aller au secours des victimes des crimes de guerre à Gaza», a immédiatement réagi Jean-Luc Mélenchon sur Twitter (renommé X).
Gérald Darmanin: "La haine du juif et la haine flic se rejoignent" pic.twitter.com/FY7HpAVdis
— BFMTV (@BFMTV) October 17, 2023
«Instrumentalisation odieuse de la lutte nécessaire contre l’antisémitisme»
D’autres insoumis lui ont emboîté le pas, comme l’élu de l’Essonne Antoine Léaument : «Je ne comprends ni de qui ni de quoi il parle. Le ministre de l’Intérieur est apparemment épuisé et divague. Il est dans un état très inquiétant.» «Par ces propos confusionnistes, Darmanin exacerbe les tensions au sein de la communauté nationale. Ce serait seulement abject si la période n’était pas si grave», a dénoncé de son côté le député du Nord Ugo Bernalicis. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a quant à lui réprouvé une «double faute» : «C’est une instrumentalisation odieuse de la lutte nécessaire contre l’antisémitisme», mais aussi «une banalisa