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Chez Pol

La loi immigration ne plaît pas au Modem, mais se rebeller était «compliqué»

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Les troupes de François Bayrou ont presque failli ruer dans les brancards au moment de voter la loi immigration issue de la commission mixte paritaire. On a bien dit «presque».
Le président du Modem, François Bayrou, et la Première ministre, Elisabeth Borne, à Vincennes le 25 mars 2023 à l'occasion du premier congrès du parti Horizons. (Albert Facelly/Libération)
publié le 21 décembre 2023 à 12h55

C’est une expression qui circule dans les travées de l’Assemblée. Le Modem serait «la véritable aile gauche» de la majorité. Et ce d’autant plus que depuis 2017, de nombreux macronistes issus des Verts ou du Parti socialiste ont progressivement lâché l’affaire, peu à peu remplacés par des transfuges des Républicains. Fatalement, la séquence immigration a donc un peu remué les placides troupes centristes, tiraillées entre une nature qui les porte peu à la sédition, et des mesures issues de la commission mixte paritaire, en théorie incompatibles avec leur logiciel politique. A l’image de leur patron François Bayrou, qui aurait confié en privé à Emmanuel Macron qu’il se serait à titre personnel prononcé contre le texte s’il avait été parlementaire. Tout en ne s’autorisant en public que des réserves alambiquées et très mesurées.

«Depuis le vote de la motion de rejet, on était majoritairement en faveur du retrait du texte, on ne voulait pas de la version issue du Sénat», confie une élue du parti orange. Pourtant, les députés rencontrés depuis une semaine nous lançaient des regards effrayés quand on les questionnait sur d’éventuelles lignes rouges, alors que les négociations étaient en cours avec la droite. L’expression est semble-t-il interdite. «On préfère parler de points de buté