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Certaines conversations prennent après coup des accents prophétiques. Quinze jours avant les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée, nous discutions avec un député du camp présidentiel du projet de loi sur la fin de vie, alors en examen dans l’hémicycle. La route du texte semblait alors toute tracée, et son adoption ne pas poser de difficulté. Notre élu s’était pourtant montré sceptique devant son café. «Il y a des processus parlementaires qui déraillent pour des raisons extérieures. Ce fut le cas pour la première réforme des retraites avec le Covid. Or pour moi le scénario central des mois à venir, ce sont des crises qui s’enchaînent, sur fond de guerre des chefs, avec par exemple une dissolution et des coalitions successives qui échouent. Il y a actuellement une majorité pour faire passer la loi sur la fin de vie, mais son sort est lié aux bouleversements politiques à venir.»
Quatre mois plus tard, difficile de lui donner tort. La fin prématurée de la XVIe législature a remisé les tex