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C’est un vote qui est passé inaperçu la semaine dernière. La commission des affaires européennes de l’Assemblée a adopté une proposition de résolution portée par le groupe EPR (ex-Renaissance) «pour un féminisme universel». Derrière cet intitulé pompeux, le groupe entend défendre «un féminisme fondé sur l’égalité, la justice, la laïcité, l’émancipation de toutes les femmes», a résumé la députée macroniste Constance Le Grip.
Présenté ainsi, le texte semble évidemment louable. Mais il n’y a pas à chercher bien longtemps pour voir où est le problème. «Le texte refuse les hiérarchisations des luttes féministes, le relativisme culturel, les logiques identitaires fragmentaires», indique ainsi Le Grip. La définition de «féminisme universel» est trop vague. «On pourrait exclure des femmes de ce combat-là si on juge qu’elles sont dans un combat trop intersectionnel», a notamment jugé la socialiste Ayda Hadizadeh.
«Cette résolution est indigne», ajoute auprès de Chez Pol l’écolo Sandrine Rousseau, jugeant qu’elle peut potentiellement remettre en cause le versement de subventions à des associations qui seraient jugées trop communautaristes. Une association qui lutterait par exemple contre l’excision pourrait être visée. L’é