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Libération
Le billet de Thomas Legrand

La macronie plonge à la verticale

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La promesse de coconstruction et d’horizontalité était au cœur de la promesse d’Emmanuel Macron en 2017, avec le dépassement du vieux clivage gauche-droite. La conférence de presse que tiendra le chef de l’Etat mardi soir témoigne au contraire, et une fois de plus, d’un «jupitérisme» toujours plus fort de sa part.
Emmanuel Macron sur le plateau de «C à vous» à Paris, le 20 décembre 2023. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 16 janvier 2024 à 7h59

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En 2017, Emmanuel Macron voulait révolutionner la politique et casser le clivage gauche-droite pour que les élus et les électeurs qui se reconnaissent dans ce segment idéologique central, ce grand marais des modérés des deux camps, puissent travailler ensemble à trouver des solutions et sortir de leurs enfermements partisans, dictés par la bipolarisation atavique devenue artificielle et handicapante. Qu’avaient en commun ces deux grandes familles de la politique française, ce centre gauche et ce centre droit ? Au-delà d’une vision partagée de la construction européenne et d’une conception sociale-libérale ou libérale-sociale, sorte de «marquise vos beaux yeux, vos beaux yeux marquises» du modèle social français et de son financement, les modérés des deux camps étaient attachés à une façon de faire de la politique moins «top down» (verticale en bon français), pour parler en langage macroniste.

Des troupes tellement bonnes poires

Ils voulaient de la «coconstruction». Le centre