Le patron du Parti socialiste Olivier Faure avait demandé aux maires de faire flotter le drapeau palestinien aux frontons des hôtels de villes, lundi 22 septembre, le jour de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France. Bruno Piriou, l’édile divers gauche de Corbeil-Essonnes où le pavillon noir, blanc et vert est déjà hissé devant la mairie depuis avril 2024, ira plus loin. L’ancien membre du Parti communiste annonce à Libé que 1 000 drapeaux palestiniens seront distribués aux habitants de sa commune lundi prochain.
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«Un des moyens de marquer sa solidarité, c’est de mettre un drapeau palestinien à la fenêtre de son logement. Nous prenons donc l’initiative, lundi à 18h30 devant l’hôtel de ville, de donner 1 000 drapeaux, que nous avons déjà fait imprimer, à celles et ceux qui pourront les récupérer», détaille le maire élu en 2020, qui ajoute : «Je suis impatient de mettre mon petit drapeau à la fenêtre de mon appartement.» Bruno Piriou veut voir dans cette action «une mobilisation générale» pour rendre «honteux» Benyamin Nétanyahou et «le mettre au ban de l’humanité».
Un des premiers maires à avoir pavoisé son hôtel de ville du drapeau palestinien
L’édile formule d’ailleurs le souhait que son initiative dépasse les frontières de sa commune et que ses alter ego imitent sa démarche. «Je me lève tous les matins avec l’annonce de nouveaux morts en Palestine et en me demandant ce que je peux faire avec mon pouvoir de maire de la 120e ville de France. S’il y avait une majorité de villes où une majorité d’habitants mettait le drapeau à sa fenêtre, bien sûr que ça créerait un rapport de force», abonde-t-il. L’élu assurant au passage avoir «tout de suite condamné» les attaques terroristes du 7 Octobre commises par le Hamas dont il «[combat] l’idéologie».
Son espoir d’être rejoint par d’autres élus s’appuie sur une première réussite en la matière selon lui. En avril 2024, le maire de Corbeil-Essonnes avait été l’un des tout premiers à pavoiser son hôtel de ville du drapeau palestinien. Le geste symbolique a depuis été reproduit par plusieurs édiles de gauche, à l’instar de Patrice Leclerc à Gennevilliers ou d’Anne Vignot à Besançon, mais pas seulement. A Roubaix, le divers droite Guillaume Delbar avait aussi accroché le pavillon au fronton de la mairie. Des précédents encourageants pour le maire de Corbeil.