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Libération
Reportage

«La menace fasciste devient tellement énorme qu’on se doit d’être là» : la gauche rassemblée dans le Loiret pour s’opposer à Le Pen et Orbán

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A Montargis, plusieurs partis et collectifs de gauche avaient appelé à se rassembler pour protester contre le rassemblement d’extrême droite dans le département. Une mobilisation inédite.
Lors de la manifestation antifasciste organisée par la gauche à Montargis, le 9 juin. (Alexandre Bré/Hans Lucas. AFP)
publié le 9 juin 2025 à 20h46

Equanime, le soleil tape sur le raout illibéral européen du RN à Mormant-sur-Vernisson et sur la contre-manifestation antifasciste organisée par la gauche de Montargis, à quelques kilomètres de là, dans le centre-ville. Une mobilisation rarement vue dans les vieilles rues étroites où se pressent 3000 personnes venues de toute la région, de Tours et de Paris, dans une ambiance électrique et joyeuse.

Les étendards du PS, du PCF, de LFI, de la CGT et de SUD, un drapeau palestinien géant et les couleurs LGBTQ se mélangent aux pancartes «Fuck le racisme», «le RN = Faux Patriotes» ou «Aimons-nous les uns les autres». Pour faire pièce à Victor Orbán, Matteo Salvini et Santiago Abascal rassemblés par Marine Le Pen et Jordan Bardella, la tête du cortège anti-raciste aligne des visages connus, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, le journaliste Edwy Plenel ou les députés insoumis Manon Aubry et Louis Boyard.

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