Du passé faire table rase. Tel était le mantra d’Emmanuel Macron à son accession à l’Elysée en 2017, voulant faire tout l’inverse de ce qu’avait été le quinquennat Hollande. Enfin, presque tout. Le jeune président d’alors avait perpétué l’usage, installé en 2012, du non-cumul pour les ministres-maires ou chefs d’exécutifs locaux (malgré une exception, celle de Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne). Rebelote en 2022 ? Nouvelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux a bien tenté d’y couper, assurant dès son entrée en fonction sa volonté de conserver son fauteuil de maire de Beauvais. Moins d’une semaine plus tard, l’élue ex-LR y renonce et annonce à Chez Pol : «Pour me conformer à la règle édictée par le président de la République et la Première ministre, je remettrai ma démission en tant que maire de la ville de Beauvais.»
Décryptage
Le 5 juillet, elle assurait pourtant au Parisien vouloir rester cheffe de son exécutif local, ce que la loi sur le non-cumul des mandats n’interdit pas (elle concerne le cumul parlementaire-exécutif local)