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La motion de rejet préalable contre le projet de loi immigration, adoptée lundi 11 décembre à cinq voix près par les députés, est un camouflet pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et pour le gouvernement. Mais utilisée de la sorte, elle donne aux oppositions l’illusion dangereuse qu’elles seraient majoritaires et que, donc, elles pourraient bloquer la marche des réformes. Ponctuellement, s’il peut paraître réjouissant (et, visiblement, même jubilatoire pour certains députés) qu’un texte générateur de débats corrosifs pour la cohésion nationale puisse être bloqué, en réalité les effets secondaires de cette manœuvre légale sont potentiellement pervers et nuisibles. D’abord dans le cas présent, parce que, contrairement à ce que prétendent les parlementaires de gauche, si un texte sort quand même