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Printemps marseillais

La Nupes déchirée : à Marseille, les gauches unies ne veulent pas tout gâcher

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Même si le Printemps marseillais, l’union de la gauche qui a pris la mairie en 2020, s’est fait sans LFI, les élus et militants de la ville interrogés par «Libé» se distancient des querelles nationales et souhaitent plus de travail commun.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, le 17 janvier. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 27 octobre 2023 à 5h53

«On n’a pas créé l’union de la gauche non plus !» N’empêche : Audrey Gatian, élue socialiste en charge des mobilités à Marseille, rappelle que «le Printemps marseillais est né avant la Nupes». «C’est une union qui s’est faite sans La France insoumise, et dont ne voulait pas Mélenchon, rembobine-t-elle. On a réussi à la faire en 2020 en l’absence de son soutien, et on a quand même gagné la ville.»

Les déboires actuels de la Nupes, la deuxième ville de France les a en quelque sorte traversés avant l’heure. Avec des insoumis qui ont quitté leur mouvement pour qu’existe ce «rassemblement inédit», selon les termes posés par la tribune fondatrice parue dans Libération en juillet 2019. Et jusqu’au happy end final avec l’élection de Michèle Rubirola, depuis remplacée par le socialiste Benoît Payan. Entre l’absence de LFI et certaines tensions internes – les écologistes ont créé dès 2021 un groupe autonome au sein de la majorité – tout n’est pas toujours rose au sein du rassemblement. Mais aujourd’hui, les différents acteurs interrogés par Libé préféreraient préserver la gauche locale des querelles des appareils nationaux.

«Procès en sorcellerie»

«Les relations, compliquées au moment des municipales, se sont pacifiées, reconnaît le militant insoumis Mohamed Bensaada. On ne va pas rejouer le match, une fois terminé, on se concentre sur c