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Le billet de Thomas Legrand

La parole politique, c’était mieux avant

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Guerre au Proche-Orientdossier
Le discours du député Modem Jean-Louis Bourlanges sur la guerre entre le Hamas et Israël a de quoi rendre nostalgique d’un temps où les prises de position des partis étaient délibérées et réfléchies avant d’être rendues publiques.
A l'Assemblée nationale, le 10 octobre 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 25 octobre 2023 à 8h00

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Quand, s’agissant des évènements qui secouent Israël, Gaza et la région, on entend le Modem Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, soutien – avec la distance critique que lui autorise son expérience – d’Emmanuel Macron, on se prend à regretter la politique à l’ancienne. Ce temps ou les réactions aux événements géopolitiques des grands leaders des divers partis étaient, avant d’être rendues publiques, délibérées, résultaient d’une lignée idéologique et se basaient sur une perspective partagée. L’événement ponctuel sur lequel chacun attendait qu’ils apportent leur pierre au débat, était le dernier soubresaut d’une histoire qu’ils connaissaient sur le bout des doigts. Ou au moins que les spécialistes, reconnus comme tels, leur exposaient avant que la position officielle du mouvement soit arrêtée.

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