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Interview

La présidente des Jeunes Socialistes victime d’antisémitisme : «Ceux qui m’attaquent ne méritent pas de se dire de gauche»

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Depuis le 7 Octobre, Emma Rafowicz subit des attaques et des menaces en raison de ses origines juives et de l’engagement de son oncle, porte-parole de Tsahal. Selon elle, des sympathisants de La France insoumise participent au harcèlement qu’elle dénonce.
Emma Rafowicz, présidente des Jeunes Socialistes, le 7 février 2023 à Paris. (Chloé Sharrock/Myop pour Libération)
publié le 22 mars 2024 à 15h05

Emma Rafowicz est une femme, française, de gauche. Présidente des Jeunes Socialistes et candidate aux européennes sur la liste de Raphaël Glucksmann, c’est ainsi qu’elle se définit. Mais pour d’autres, Emma Rafowicz, petite-fille de Polonais victimes des pogroms, est juive avant tout. Qu’importe si, malgré un passage à l’Union des étudiants juifs de France, elle n’en fait pas un élément de son identité politique.

Sur le réseau social X, certains la considèrent avant tout comme la nièce d’Olivier Rafowicz, le porte-parole de Tsahal qui a écumé les plateaux français après le 7 Octobre. Ciblée par des attaques antisémites depuis des semaines, la socialiste a fait un signalement à la plateforme officielle Pharos et déposé plainte le 6 mars.

Dans les tweets qu’elle a montrés aux enquêteurs, on lui reproche les positions de son oncle et on l’accuse «d’infiltrer» la politique française pour le gouvernement israélien. Elle partage pourtant les mots d’ordre de son camp politique : condamnation