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Au Comptoir de Chez Pol

La proportionnelle n’est plus une priorité pour le RN

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Jordan Bardella, président du Rassemblement national, au soir du premier tour du vote, le 30 juin 2024, à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 2 juillet 2024 à 13h05

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Quand ça les arrange

Le Rassemblement national (RN) aime voyager léger et ne s’encombre donc pas de lourdeurs, comme sa cohérence. Depuis le début de la campagne des législatives, l’extrême droite ne cesse de raboter son programme sur l’économie et le social, ne conservant que les mesures xénophobes. Dernier exemple ? Marine Le Pen et son parti sont désormais beaucoup moins partisans de la proportionnelle aux législatives maintenant qu’ils arrivent à gagner des dizaines d’élus avec le système actuel. «On a un mode de scrutin majoritaire qui a toujours été accepté par tout le monde, sauf quand le RN peut gagner. C’est ça l’idée ?» interroge Le Pen ce mardi sur France Inter. Sauf que ce mode de scrutin soi-disant «accepté par tout le monde» ne l’était pas vraiment. Notamment par le RN (mais également par une partie de la gauche ou le Modem de François Bayrou qui en a fait aussi un combat depuis de nombreuses années), qui plaidait de longue date, et encore dans son programme en 2022, pour l’introduction d’une grosse dose de proportionnelle. En 2022, la candidate RN à l’Elysée promettait encore d’instaurer un scrutin «de type proportionnel», avec une prime majoritaire favorisant le parti arri