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Sièges

«La proximité avec le Président n’est pas un gage d’indépendance» : l’hypothèse Ferrand au Conseil constitutionnel fait grincer les oppositions

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Emmanuel Macron et les présidents de l’Assemblée et du Sénat doivent dévoiler lundi leurs candidats respectifs pour occuper les trois sièges devant être renouvelés au Conseil constitutionnel. Alors que le nom de l’ex-président de l’Assemblée nationale, premier fidèle du Président, circule, cette hypothèse interroge.
Richard Ferrand en mars 2022 durant la campagne présidentielle pour la réélection d'Emmanuel Macron. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 février 2025 à 14h53
(mis à jour le 10 février 2025 à 15h08)

Lors de son investiture en 1986, Robert Badinter remerciait son «ami» François Mitterrand de le nommer à la tête du Conseil constitutionnel et manifestait d’emblée, à l’égard du Président, «un devoir d’ingratitude». Trente ans plus tard, prétendant au poste, Laurent Fabius, auditionné par les députés, décrivait les «sages» comme ces personnalités, qui, leur carrière faite et désignées pour neuf ans, «ne peuvent rien redouter ni rien espérer, sont libres». Son successeur correspondra-t-il à ce portrait robot ?

Alors qu’Emmanuel Macron doit dévoiler lundi sa décision, le nom de Richard Ferrand, pressenti pour être proposé à la présidence de l’institution, interroge, voire inquiète certains parlementaires et universitaires. Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet doivent faire connaître leur candidat le même jour pour les deux autres postes à pourvoir. Pour le président du Sénat, Philippe Bas, sénateur LR, tiendrait la corde. La présidente de l’Assemblée songerait à l’ancienne juge et ex-députée Modem Laurence Vichnievsky.

Pour préparer un possible atterrissage, Richard Ferrand a consulté quelques présidents de groupe. «Il bachote, il ne veut pas que le candidat du Président prenne une tôle. Gêner Macron, c’est sa hantise», raconte un proche qui vante ses bo