«Si t’es pas antifasciste, t’es quoi ?» Sur le visuel de l’évènement, deux mains tricotent une maille enserrant un serpent dont les pupilles sont en forme de croix gammées. Aux Impertinant.es, un bar associatif féministe de Nantes, ce samedi après-midi est studieux, réservé au premier rendez-vous d’un cycle de quatre ateliers consacré à la lutte contre l’extrême droite. Plus d’une trentaine de personnes se sont déplacées pour y assister, malgré le soleil qui rayonne sur la cité des ducs de Bretagne et la concurrence de la braderie dans le centre-ville. «Non mais les antifas ils ne chinent pas, on devrait avoir du monde», s’amuse Marion, la cofondatrice du lieu en attendant d’accueillir le public. Finalement, le bar est plein et toutes les tables sont occupées. Libé a du se contenter d’un tabouret au comptoir.
Ce premier atelier est consacré à l’identification des «marqueurs du fascisme dans l’espace contemporain». Attention, il ne s’agit pas d’un long exposé sur le mouvement d’extrême droite italien initié par Benito Mussolini dans les années 20 mais d’un atelier sur la définition qu’en fait le philosophe Umberto Eco, décédé en 2016. La formatrice, Anouk, une militante antifasciste, explique ainsi aux auditeurs (ou plutôt aux auditrices car le public est essentiellement féminin) qu’elle s’appuie sur la définition qu’en