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Le billet de Thomas Legrand

La rencontre Sarkozy-Bardella, une flatterie, un café et l’union des droites en vue

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En quête de grandes louanges, l’ancien président a reçu le jeune député et chef du Rassemblement national : tout est réuni pour que droite et extrême droite suivent l’exemple d’Eric Ciotti, qui avait quitté Les Républicains pour se rallier au RN lors des dernières législatives.

Jordan Bardella a fait part de son admiration pour le parcours politique de l'ancien président, et a su flatter son ego. (Cyril Zannettacci/VU.Libération)
ParThomas Legrand
Éditorialiste - Politique
Publié le 02/07/2025 à 19h07

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«Qu’une alternative pareille / Un de ces quatre jours, m’échoie / C’est, j’en suis convaincu, Bardella / qui sera l’objet de mon choix !» Pour les responsables de la droite Les Républicains, même certains de ceux qui étaient passés à la macronie comme Gérald Darmanin, il n’est pas question de choisir entre «la vieille» et le gorille, comme le chantait Brassens. Mais quand la question, toute théorique, de leur inclination en cas de second tour Mélenchon-Bardella leur est posée, c’est sans plus hésiter vers le potentiel candidat d’extrême droite qu’ils se tournent.

Effet de la polarisation voulue d’un côté par Jean-Luc Mélenchon, mais surtout de l’incroyable dérive démago et illibérale de la droite. La radicalisation de la droite LR ne se limite plus à l’adoption du discours du Rassemblement national ou d’un hypothétique choix en faveur de son candidat par défaut à la prochaine présidentielle. On voit clairement poindre une volonté d’en finir avec le