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Non sens

«La sanction relève de l’absurdité la plus totale» : le PCF proteste après avoir été condamné pour avoir présenté trop de femmes aux élections

Le patron du parti communiste, Fabien Roussel demande à Beauvau de «revenir à l’esprit de la loi de 2014» sur la parité des candidats, «en renonçant à cette pénalité financière parfaitement ubuesque, à contre-courant de l’histoire».

Fabien Roussel, le 1er septembre 2025. (Thibaud Moritz/AFP)
Publié aujourd'hui à 15h43, mis à jour le 09/09/2025 à 15h46

Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a publié ce mardi 9 septembre une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans laquelle il lui demande de revenir sur la sanction infligée au nom de la parité au PCF pour avoir présenté plus de femmes que d’hommes aux législatives de 2024. Un décret paru le week-end dernier a fixé les aides publiques attribuées par l’Etat aux partis politiques pour l’année 2025 ; une somme répartie en fonction du nombre de voix au premier tour des législatives et du nombre de parlementaires.

Au total, le PCF touche 2,1 millions d’euros. Mais la somme est amputée d’une pénalité de 68 328,70 euros, au nom de la parité. La raison ? Il a présenté 35 femmes et 32 hommes. Le PCF «a eu le courage de présenter plus de femmes que d’hommes dans une élection qui se traduit globalement par une sous-représentation des femmes sur les bancs de l’Assemblée nationale», justifie Fabien Roussel dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur.

Lors des élections législatives de 2024, 208 femmes ont été élues à l’Assemblée, contre 369 hommes. La sanction «relève de l’absurdité la plus totale», argue le secrétaire national du Parti communiste, qui demande donc à Bruno Retailleau de «revenir à l’esprit de la loi de 2014» sur la parité des candidats, «en renonçant à cette pénalité financière parfaitement ubuesque, à contre-courant de l’histoire».

Cette année, le parti d’Eric Ciotti (UDR) a été privé de plus d’1,3 million d’euros pour avoir soutenu cinq fois plus d’hommes que de femmes.