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Reportage

La société civile contre l’extrême droite : «Ce n’est pas parce qu’on n’a pas essayé la mort-aux-rats qu’il faut en boire»

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Alors que l’acceptation ou la résignation vis-à-vis du lepénisme gagne du terrain, une partie de la société continue à refuser le fatalisme et à se mobiliser contre l’extrême droite.
Saint-Brieuc, le 21 avril 2024. Manifestation antifasciste (Fabrice Picard/Libération)
publié le 21 avril 2024 à 21h31

A trois ans de la prochaine présidentielle, ils sont nombreux à penser que l’avènement de Marine Le Pen est inéluctable. Eux non. Ils sont, en tout cas, résolus à se mobiliser pour l’éviter. Même s’il ne faisait pas très chaud, ce dimanche 21 avril à Saint-Brieuc, un millier de personnes s’y sont réunies à l’appel du collectif «Front commun 22» pour manifester contre l’extrême droite. Ils sont venus de toute la Bretagne et même d’au-delà pour un pique-nique collectif, histoire de créer du lien, suivi par une marche dans les rues briochines. Drapeaux syndicaux ou politiques, multicolores, de la Palestine, et bretons, évidemment, étaient de sortie pour le millier de manifestants rassemblés dans une ambiance bon enfant.

«Il faut montrer qu’on peut se rassembler en dehors des chapelles contre l’extrême droite dans une ville moyenne de Bretagne», explique Gwenhaelle, 35 ans. Loïc, quarantenaire, est venu de Lorient avec des camarades : «C’est important qu’on retrouve une culture militante, en dehors des manifs aussi. Il faut qu’on recrée du lien avec toutes les personnes motivées contre l’extrême droite.» Non loin d’un groupe de musiciens qui fait danser les manifestants au son des binious et des bombardes, Brigitte raconte qu’elle est venue de Paris pour la