Des concerts pour «fêter» l’anniversaire de Hitler, des sports de combat, des beuveries, des réunions très politiques… Les tondus couverts de tatouages en l’honneur du IIIe Reich ou de la suprématie blanche des «Hammerskins», organisation à la croisée entre le gang et le groupuscule d’extrême droite, ont investi depuis quinze ans la Meuse, alerte un long article très documenté publié mercredi 2 juillet sur le média participatif de lutte du grand-est Manifeste. Et plus particulièrement la petite commune de Combres-sous-les-Côtes, près de Verdun, où ils rassemblent régulièrement des centaines des leurs. C’est dans ce village de 108 habitants qu’ils ont installé la Taverne de Thor, un ancien hangar agricole transformé en QG.
Le dernier épisode majeur en date remonte à l’été dernier, quand 300 skinheads venus de toute l’Europe ont investi les lieux pour un évènement qui s’est déroulé sous le regard de gendarmes dépassés par le nombre. Impuissance ou inaction ? Si les élus du conseil départemental de la Meuse avaient voté dans la foulée, et à l’unanimité, une motion réclamant au ministère de l’Intérieur la fermeture du lieu et la dissolution du groupe Hammerskins, leur supplique est restée lettre morte.
Une première Taverne à Toul
Ces skinheads ont pourtant tout pour attirer l’attention des autorités, saisies ces dernières année